lunes, 18 de marzo de 2024

Comme hier

 

Comme hier


Hé ! donn' moi ta bouche, hé ! ma jolie fraise !
L'aube a mis des frais's plein notre horizon
Garde tes dindons, moi mes porcs, Thérèse
Ne r'pousse pas du pied mes p'tits cochons.

Va, comme hier ! comme hier ! comme hier !
Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons.
L'un tient le couteau, l'autre la cuiller:
La vie, c'est toujours les mêmes chansons.

Pour sauter l'gros sourceau de pierre en pierre
Comme tous les jours mes bras t'enlèv'ront
Nos dindes, nos truies nous suivront légères
Ne r'pousse pas du pied mes p'tits cochons.

Va, comme hier ! comme hier ! comme hier !
Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons
La vie, c'est toujours amour et misère
La vie, c'est toujours les mêmes chansons.

J'ai tant de respect pour ton cœur, Thérèse,
Et pour tes dindons, quand nous nous aimons,
Quand nous nous fâchons, hé ! ma jolie fraise
Ne r'pousse pas du pied mes p'tits cochons

Va, comme hier ! comme hier ! comme hier !
Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons.
L'un tient le couteau, l'autre la cuiller:
La vie, c'est toujours les mêmes chansons


Como ayer


¡Eh! ¡dame tu boca, ¡eh! ¡mi fresa bonita!
El alba ha llenado de fresas nuestro horizonte
guarda tus pavos, yo mis cerdos. Teresa,
no le des patadas a mis cerditos.

¡Vamos como ayer!, ¡como ayer!, ¡como ayer!
Si tu no me amas nada, yo te querré. (1)
El uno tiene el cuchillo, el otro la cuchara:
la vida, es siempre la misma cantinela.

Para saltar el ancho arroyo de piedra en piedra
como todos los días mis brazos te levantarán,
nuestros pavos, nuestras cerdas nos seguirán ligeras
no le des patadas a mis cerditos.

¡Vamos como ayer!, ¡como ayer!, ¡como ayer!
Si tu no me amas para nada, yo te querré
La vida, es siempre amor y miseria,
la vida, es siempre la misma cantinela.

Tengo tanto respeto por tu corazón, Teresa,
y por tus pavos, cuando nos amamos,
cuando nos enfademos, ¡eh! mi bonita fresa
no le des patadas a mis cerditos.

¡Vamos como ayer!, ¡como ayer!, ¡como ayer!
Si tu no me amas nada, yo te querré.
El uno tiene el cuchillo, el otro la cuchara:
la vida, es siempre la misma cantinela.

(1) Aimerons: La primera persona del plural se usaba antiguamente en lugar de la primera del singular.