Les radis
Chacun sait qu'autrefois les femm's convaincues
d'adultère
Se voyaient enfoncer dans un endroit qu'il me faut
taire
Par modestie...
Un énorme radis.
Or quand j'étais
tout gosse, un jour de foire en mon village,
J'eus la douleur de
voir punir d'une épouse volage
La perfidie,
Au moyen du
radis.
La malheureuse fut traînée sur la place publique
Par
le cruel cornard armé du radis symbolique,
Ah ! sapristi,
Mes
aïeux quel radis !
Vers la pauvre martyre on vit courir les
bonn's épouses
Qui, soit dit entre nous, de sa débauche étaient
jalouses.
Je n'ai pas dit :
Jalouses du radis.
Si
j'étais dans les rangs de cette avide et basse troupe,
C'est qu'à
cette époqu'-là j' n'avais encor' pas vu de croupe
Ni de
radis,
Ça m'était interdit.
Le cornard attendit que le
forum fût noir de monde
Pour se mettre en devoir d'accomplir
l'empal'ment immonde,
Lors il brandit
Le colossal radis.
La
victime acceptait le châtiment avec noblesse,
Mais il faut
convenir qu'elle serrait bien fort les fesses
Qui, du
radis,
Allaient être nanties.
Le cornard mit l' radis dans
cet endroit qu'il me faut taire,
Où les honnêtes gens ne
laissent entrer que des clystères.
On applaudit
Les progrès
du radis.
La pampe du légume était seule à présent
visible,
La plante était allée jusqu'aux limites du possible,
On
attendit
Les effets du radis.
Or, à l'étonnement du
cornard et des gross's pécores
L'empalée enchantée criait :
"Encore, encore, encore,
Hardi hardi,
Pousse le radis, dis
!"
Ell' dit à pleine voix : "J' n'aurais pas cru
qu'un tel supplice
Pût en si peu de temps me procurer un tel
délice !
Mais les radis
Mènent en paradis !"
Ell'
n'avait pas fini de chanter le panégyrique
Du légume en question
que toutes les pécor's lubriques
Avaient bondi
Vers les champs
de radis.
L'œil fou, l'écume aux dents, ces furies se
jetèrent en meute
Dans les champs de radis qui devinrent des
champs d'émeute.
Y en aura-t-y
Pour toutes, des radis ?
Ell's
firent un désastre et laissèrent loin derrière elles
Les
ravages causés par les nuées de sauterelles.
Dans le pays,
Plus
l'ombre d'un radis.
Beaucoup de maraîchers constatèrent
qu'en certain nombre
Il leur manquait aussi des betterav's et des
concombres
Raflés pardi
Comme de vils radis.
Tout le
temps que dura cette manie contre nature,
Les innocents radis en
vir'nt de vert's et de pas mûres,
Pauvres radis,
Héros de
tragédie.
Lassés d'être enfoncés dans cet endroit qu'il me
faut taire,
Les plus intelligents de ces légumes méditèrent.
Ils
se sont dit :
"Cessons d'être radis !"
Alors les
maraîchers semant des radis récoltèrent
Des melons, des
choux-fleurs, des artichauts, des pomm's de terre
Et des
orties,
Mais pas un seul radis.
A partir de ce jour, la
bonne plante potagère
Devint dans le village une des denrées les
plus chères
Plus de radis
Pour les gagne-petit.
Cettain's
pécor's fûtées dir'nt sans façons : "Nous, on s'en fiche
De
cette pénurie, on emploie le radis postiche
Qui garantit
Du
manque de radis."
La mode du radis réduisant le nombre
de mères
Qui donnaient au village une postérité, le maire,
Dans
un édit
Prohiba le radis.
Un crieur annonça : "Toute
femme prise à se mettre
Dans l'endroit réservé au clystère et
au thermomètre
Même posti-
Che un semblant de radis
Sera
livrée aux mains d'une maîtresse couturière
Qui, sans aucun
délai, lui faufilera le derrière
Pour interdi-
Re l'accès du
radis."
Cette loi draconienne eut raison de l'usage
louche
D'absorber le radis par d'autres voies que par la
bouche,
Et le radis,
Le légume maudit,
Ne fut plus
désormais l'instrument de basses manœuvres
Et n'entra plus que
dans la composition des hors-d'œuvre
Qui, à midi,
Aiguisent
l'appétit.
Los rábanos
Todos saben que antaño, a las mujeres culpables
de adulterio,
Se les metía, por un sitio que no puedo nombrar
Por
modestia,
Un enorme rábano.
Y así, cuando yo era un niño,
un día de feria en mi pueblo,
Tuve la desgracia de ver cómo se
castigaba la perfidia de una esposa voluble,
Por medio de un
rábano.
La desgraciada fue arrastrada a la plaza pública
Por
el cruel cornudo, armado del rábano simbólico,
¡Ah!
Sapristi,
por mi abuelo, ¡Qué rábano!
Hacia la pobre
mártir vimos correr a la buenas esposas
Que, dicho sea entre
nosotros, estaban celosas de sus deslices.
Y no he dicho:
Celosas
del rábano.
Si yo formaba parte de esta ávida y ordinaria
tropa,
Es porque en esa época yo no había visto aún ninguna
nalga
Ni rábano.
Eso me estaba prohibido.
El cornudo
esperó a que la plaza estuviese repleta de gente
Para proceder al
cumplimiento del inmundo empalamiento,
Entonces blandió
El
colosal rábano.
La víctima aceptó el castigo con
nobleza,
Pero hay que decir que apretaba bien fuerte las
nalgas
Que, del rábano,
Iban a ser abastecidas.
El
cornudo puso el rábano en ese lugar que tengo que callar,
Donde
la gente honesta no deja entrar más que las lavativas.
Aplaudimos
El
progreso del rábano.
La hoja de la legumbre era lo único que
se veía ya,
La planta había llegado hasta los límites de lo
posible,
Esperábamos
Los efectos del rábano.
Y
entonces, para asombro del cornudo y de las gordas pécoras
La
empalada encantada gritaba: “¡Más, más, más,
Duro,
duro,
Empuja el rábano, venga!”
Ella dijo gritando:
“¡Nunca hubiese creído que tal suplicio
Pudiese provocarme
tanto placer en tan poco tiempo!
¡Pero los rábanos
Llevan al
paraíso!”
Todavía no había terminado de cantar las
virtudes
De la legumbre en cuestión cuando todas las lúbricas
pécoras
Habían salido corriendo
Hacia los campos de
rábanos.
Fuera de sí, con espuma en la boca, aquellas furias
se lanzaron en tropel
A los campos de rábanos que se convirtieron
en campos de batalla.
¿Habrá rábanos
para todas?
Causaron
un desastre y dejaron tras de sí
Los daños causados por una
plaga de langosta.
En todo el país
Ni sombra de un
rábano.
Muchos hortelanos se dieron cuenta que también
Les
faltaba una cierta cantidad de remolachas y de pepinos
Saqueados
pardiez
Como los viles rábanos.
Todo el tiempo que duró
esta manía contra natura,
No hubo un pobre rábano que pudiese
madurar,
Pobres rábanos,
Héroes de tragedia.
Cansados
de ser introducidos en ese sitio que no puedo nombrar
Los más
inteligentes de estas legumbres pensaron,
Se dijeron:
“¡Dejemos
de ser rábanos!”
Entonces, los hortelanos que sembraron
rábanos, recogieron melones, coliflores, alcachofas, patatas
Y
ortigas
Pero ni un solo rábano.
A partir de ese día, la
buena hortaliza
Se convirtió en el pueblo en uno de los productos
más caros.
Se acabaron los rábanos
Para los pobres.
Algunas
astutas pécoras dijeron sin contemplaciones:
“Nosotras pasamos
de esta penuria, empleamos sucedáneos de rábanos
Que nos
salvaguardan
De su carestía".
Como la moda de los
rábanos reducía el número de madres
Que daban descendían al
pueblo, el alcalde,
Con un edicto
Prohibió el rábano.
Un
pregonero anunció: “Toda mujer descubierta, metiéndose en el sitio
reservado a las lavativas y al termómetro
Algo que se parezca a
un rábano
Aunque sea de mentira
Será entregada a una
maestra costurera
Que, sin dilación, le coserá el trasero
Para
impedirle
El acceso al rábano”.
Esta ley draconiana
surgió por el uso anormal
De tragarse el rábano por otras vías
que no por la boca
Y el rábano
La legumbre maldita,
No
fue en adelante, instrumento de bajas maniobras
Y no entró ya más
que en la composición de los entremeses
Que, al medio día,
abren
el apetito.
Le bricoleur
Pendant les rar's moments de pause,
Où il n'
répar' pas quelque chose,
Il cherch' le coin disponible où
L'on
peut encor planter un clou (boîte à outils). {2x}
Le clou qu'il
enfonce à la place
Du clou d'hier, il le remplace-
Ra demain
par un clou meilleur,
Le même qu'avant-hier
d'ailleurs.
(Refrain)
Mon Dieu, quel bonheur !
Mon
Dieu, quel bonheur
D'avoir un mari qui bricole
Mon Dieu, quel
bonheur !
Mon Dieu, quel bonheur
D'avoir un mari
bricoleur
{Boîte à outils} {2x}
Au cours d'une de mes
grossesses,
Devant lui je pestais sans cesse
Contre
l'incroyable cherté
D'une layette de bébé. {boîte à outils}
{2x}
Mais lorsque l'enfant vint au monde,
J' vis avec une joie
profonde
Qu' mon mari s'était débrouillé
Pour me le fair'
tout habillé.
(Refrain)
A l'heure actuelle, il
fabrique
Un nouveau système électrique,
Qui va permettre à
l'homme, enfin,
De fair' de l'eau avec du vin. {Boîte à outils}
{2x}
Mais dans ses calculs il se trompe,
Et quand on veut boire
à la pompe,
Il nous arriv' d'ingurgiter
Un grand verre
d'électricité.
(Refrain)
Comme il redout' que des
canailles
Convoit'nt ses rabots, ses tenailles,
En se couchant,
il les installe
Au milieu du lit conjugal. {Boîte à outils}
{2x}
Et souvent, la nuit, je m'éveille,
En rêvant aux monts
et merveilles
Qu'annonce un frôlement coquin,
Mais ce n'est
qu'un vilebrequin !
Mon Dieu, quel malheur,
Mon Dieu, quel
malheur
D'avoir un mari qui bricole !
Mon Dieu, quel
malheur,
Mon Dieu, quel malheur
D'avoir un mari bricoleur !
El manitas
Durante los raros momentos de descanso,
En los
que no está reparando algo,
Busca el rincón disponible donde
Se
pueda clavar aún un clavo (caja de herramientas)
El clavo que
clava en el lugar
Del clavo de ayer, lo reemplazará
Mañana
por un clavo mejor,
Lo mismo que anteayer, por otro
lado.
(Estribillo)
Dios mío, ¡qué felicidad!
Dios
mío, ¡qué felicidad,
Tener un marido manitas!
Dios mío,
¡qué felicidad!
Dios mío, ¡qué felicidad
Tener un marido
manitas!
Caja de herramientas.
En el curso de uno de mis
embarazos,
Delante de él yo echaba pestes sin parar
Contra la
increíble carestía
De una canastilla de bebé.
Pero cuando el
niño vino al mundo,
Comprobé con una profunda alegría
Que mi
marido se las había apañado
Para hacérmelo ya
vestido.
(Estribillo)
En estos momentos, está
fabricando
Un nuevo sistema eléctrico,
Que va a permitir a los
hombres, por fin,
De hacer agua usando vino.
Pero se equivoca
en sus cálculos,
Y cuando queremos beber de la máquina
Ocurre
que nos tragamos
Un gran vaso de electricidad.
(Estribillo)
Como
teme que algunos canallas
Deseen sus cepillos, sus tenazas,
Al
acostarse, las coloca
En medio del lecho conyugal.
Y a menudo,
por la noche, me despierto,
Soñando con las maravillas
Que
anuncian un roce picarón,
¡Pero no es más que un
berbiquí!
Dios mío, ¡qué desgracia!
Dios mío, ¡qué
desgracia,
Tener un marido manitas!
Dios mío, ¡qué
desgracia!
Dios mío, ¡qué desgracia
Tener un marido manitas!
La visite
On n'était pas des Barbe-Bleue,
Ni des pelés,
ni des galeux,
Porteurs de parasites.
On n'était pas des
spadassins,
On venait du pays voisin,
On venait en visite.
On
n'avait aucune intention
De razzia, de déprédation,
Aucun but
illicite.
On venait pas piller chez eux,
On venait pas gober
leurs œufs,
On venait en visite.
On poussait pas des cris
d'Indiens,
On avançait avec maintien
Et d'un pas qui
hésite.
On braquait pas des revolvers,
On arrivait les bras
ouverts,
On venait en visite.
Mais ils sont rentrés dans
leurs trous,
Mais ils ont poussé les verrous
Dans un accord
tacite.
Ils ont fermé les contrevents,
Caché les femmes, les
enfants,
Refusé la visite.
On venait pas les
sermonner,
Tenter de les endoctriner,
Pas leur prendre leur
site.
On venait leur dire en passant,
Un petit bonjour
innocent,
On venait en visite.
On venait pour se
présenter,
On venait pour les fréquenter,
Pour qu'ils nous
plébiscitent,
Dans l'espérance d'être admis
Et naturalisés
amis,
On venait en visite.
Par malchance, ils n'ont pas
voulu
De notre amitié superflue
Que rien ne nécessite.
Et
l'on a refermé nos mains,
Et l'on a rebroussé chemin,
Suspendu
la visite
...
Suspendu la visite.
La visita
No eramos unos Barbaazules,
Ni unos don nadies,
ni unos sarnosos,
Portadores de parásitos.
No eramos
espadachines,
Veníamos del país vecino.
Veníamos de
visita.
No teníamos intención
De racia ni de
depredación,
Ningún fin ilícito.
No veníamos a saquear su
casa,
No veníamos a zamparnos su huevos,
Veníamos de
visita.
No lanzábamos gritos de indios,
Llegábamos con
corrección
Y con un paso titubeante.
No empuñábamos
pistolas,
Llegábamos con los brazos abiertos.
Veníamos de
visita.
Pero ellos se metieron en sus agujeros,
Echaron los
cerrojos
Con un acuerdo tácito.
Cerraron los
postigos,
Ocultaron sus mujeres, sus niños,
Rehusaron la
visita.
No veníamos a sermonearlos,
A intentar
adoctrinarlos,
A ocupar su territorio.
Veníamos a decirles, al
pasar,
Un “buenos días” inocente,
Veníamos de
visita.
Veníamos para presentarnos,
Veníamos para
frecuentarlos,
Para que llegaran a un acuerdo,
Con la esperanza
de ser admitidos
Y naturalizados como amigos.
Veníamos de
visita.
Por desgracia, no han deseado
Nuestra superflua
amistad
Que no pedía nada a cambio.
Y hemos cerrado las
manos,
Y hemos desandado el camino,
Suspendido la
visita.
...
Suspendido la visita.
Maman, Papa
Maman, maman, en faisant cette chanson
Maman,
maman, je r'deviens petit garçon
Alors je suis sage en classe
Et,
pour te fair' plaisir
J'obtiens les meilleures places
Ton
désir
Maman, maman, je préfèere à mes jeux fous
Maman,
maman, demeurer sur tes genoux
Et, sans un mot dire, entendre tes
refrains charmants
Maman, maman, maman, maman
Papa, papa,
en faisant cette chanson
Papa, papa, je r'deviens petit garçon
Et
je t'entends sous l'orage
User tout ton humour
Pour redonner du
courage
A nos cœurs lourds
Papa, papa, il n'y eut pas entre
nous
Papa, papa, de tendresse ou de mots doux
Pourtant on
s'aimait, bien qu'on ne se l'avouât pas
Papa, papa, papa,
papa
Maman, papa, en faisant cette chanson
Maman, papa, je
r'deviens petit garçon
Et, grâce à cet artifice
Soudain je
comprends
Le prix de vos sacrifices
Mes parents
Maman, papa,
toujours je regretterai
Maman, papa, de vous avoir fait pleurer
Au
temps où nos cœurs ne se comprenaient encor pas
Maman, papa,
maman, papa
Mamá, Papá
Mamá, mamá, al hacer esta canción,
Mamá,
mamá, vuelvo a ser un niño,
Entonces soy bueno en clase
Y,
para hacerte feliz,
Saco las mejores notas,
Tu deseo.
Mamá,
mamá, prefiero, a mis juego alocados,
Mamá, mamá, quedarme en
tu regazo,
Y, sin decir nada, oír tus canciones
encantadoras,
Mamá, mamá, mamá, mamá.
Papá, papá, al
hacer esta canción,
Papá, papá, vuelvo a ser un niño,
Y te
oigo, en los malos momentos,
Usando todo tu buen humor,
Para
darles coraje
A nuestros corazones cansados.
Papá, papá, no
hubo entre nosotros,
Papá, papá, ni ternura ni palabras
tiernas,
Sin embargo nos queríamos, aunque no nos lo
dijésemos,
Papá, papá, papá, papá.
Mamá, papá, al
hacer esta canción,
Mamá, papá, vuelvo a ser un niño,
Y,
gracias este artificio
Comprendo de pronto
El precio de
vuestros sacrificios.
Padres.
Mamá, papá, siempre
sentiré,
Mamá, papá, haberos hecho llorar,
En aquel tiempo
en que nuestros corazones no se comprendían aún,
Mamá, papá,
mamá, papá.
Elégie à un rat de cave
Personne n'aurait cru ce
cave
Prophétisant que par malheur
Mon pauvre petit rat de
cave
Tu débarquerais avant l'heure
Tu n'étais pas du genre
qui vire
De bord et tous on le savait
Du genre à quitter le
navire
Et tu es la premièr' qui l'aies fait
Maintenant
m'amie qu'on te séquestre
Au sein des cieux
Que je m'déguise
en chanteur d'orchestre
Pour tes beaux yeux
En partant m'amie
je te l'assure
Tu as fichu le noir au fond de nous
Quoiqu'on
n'ait pas mis de crêpe sur
Nos putains de binious
On n'm'a
jamais vu, faut que tu l'notes
C'est une primeur
Faire un bœuf
avec des croque-notes
C'est en ton honneur
Sache aussi qu'en
écoutant Bechet
Foll' gamberge, on voit la nuit tombée
Ton
fantôme qui sautille en cachette
Rue du Vieux Colombier
Ton
fantôme qui sautille en cachette
Rue du Vieux Colombier
Sans
aucun "au revoir mes frères"
Mais on n't'en veut pas
pour autant
Mine de rien tu est allée faire
Ton trou dans les
neiges d'antan
Désormais, c'est pas des salades
Parmi Flora,
Jeanne, Thaïs
J'inclus ton nom à la ballade
Des belles dam's
du temps jadis
Maintenant m'amie qu'ta place est faite
Chez
les gentils
Qu'tu as r'trouvé pour l'éternelle fête
Papa
Zutty
Chauff' la place à tous les vieux potaches
Machin,
Chose, et Luter et Longnon
Et ce gras du bide de Moustache
Tes
fidèl's compagnons
S'il est brave, pourquoi que Dieu le
père
Là-haut ferait
Quelque différence entre Saint-Pierre
Et
Saint-Germain-des-Prés
De tout cœur on espère que dans
ce
Paradis miséricordieux
Brill'nt pour toi des lendemains qui
dansent
Où y a pas de bon Dieu
Brill'nt pour toi des
lendemains qui dansent
Où y a pas de bon Dieu
Elegía a un ratón de cabaret (1)
Nadie habría creído a ese
tonto,
Al profetizar que, desgraciadamente,
Mi pobre ratoncito
de cabaret
Tú desembarcarías antes de tiempo.
Tú no eras de
los que cambian de idea
Y todos lo sabíamos,
De los que
abandonan el barco
Y tú eres el primero que lo has hecho.
Ahora
amiga, que estás secuestrada
En el fondo de los cielos,
Que me
disfrazo de cantante de orquesta
Para tus bellos ojos,
Al irte,
amiga, te lo aseguro
Has llenado de pena nuestro interior
Aunque
no hayamos puesto un crespón en
Nuestras gaitas
sinvergüenzas.
Nunca me han visto, tienes que darte cuenta,
Es
una primicia,
Partir un piñón con una orquesta,
Es en tu
honor.
Has de saber también que al escuchar a Bechete
Buena
ocurrencia, se ha visto, por la noche,
A tu fantasma que brincaba
a escondidas,
En la calle de Vieux Colombier.
A tu fantasma que
brincaba a escondidas,
En la calle de Vieux Colombier.
Sin
decir “hasta la vista, amigos”,
Pero no te lo tomamos en
cuenta,
Como quien no quiere la cosa, te fuiste
A hacerte un
hueco en las nieves de antaño.
En adelante, y no es un
cuento,
Entre Flora, Jeanne, Thaïs
Incluyo tu nombre en la
balada (2)
De las bellas damas de antaño.
Ahora, amigo,
que te has hecho un lugar
Entre los gentiles,
Que te has
reencontrado, para la fiesta eterna,
Con Papa Zutty,
Caliéntanos
el sitio a todos lo viejos amigos,
A éste, a aquél, y a Luter y
a Longnon
Y a este barrigón de Moustache,
Tus fieles
compañeros.
Si es buena gente, ¿por qué Dios,
Allí arriba
haría
alguna diferencia entre Saint-Pierre
Y
Saint-Germain-des-Prés?
De todo corazón esperamos que en
ese
Paraíso misericordioso
Brillen para ti días que
bailen
Donde no hay buen Dios,
Brillen para ti días que
bailen
Donde no hay buen Dios.
(1) Cave: Habitación
acondicionada como cabaret, sala de baile, etc.
(2) Ballade
des dames du temps jadis: Título de una canción del primer disco
del propio Brassens.
Mélanie
Les chansons de salle de garde
Ont toujours été
de mon goût,
Et je suis bien malheureux, car de
Nos jours on
n'en crée plus beaucoup.
Pour ajouter au patrimoine
Folklorique
des carabins, {2x}
J'en ai fait une, putain de moine,
Plaise à
Dieu qu'elle plaise aux copains. {2x}
Ancienne enfant
d'Marie-salope
Mélanie, la bonne au curé,
Dedans ses trompes
de Fallope,
S'introduit des cierges sacrés.
Des cierges de
cire d'abeille
Plus onéreux, mais bien meilleurs, {2x}
Dame!
la qualité se paye
A Saint-Sulpice, comme ailleurs. {2x}
Quand
son bon maître lui dit : "Est-ce
Trop vous demander
Mélanie,
De n'user, par délicatesse,
Que de cierges non
encore bénits ?"
Du tac au tac, elle réplique
Moi, je
préfère qu'ils le soient, {2x}
Car je suis bonne catholique
Elle
a raison, ça va de soi. {2x}
Elle vous emprunte un cierge à
Pâques
Vous le rend à la Trinité.
Non, non, non, ne me dites
pas que
C'est normal de tant le garder.
Aux obsèques d'un con
célèbre,
Sur la bière, ayant aperçu, {2x}
Un merveilleux
cierge funèbre,
Elle partit à cheval dessus. {2x}
Son
mari, pris dans la tempête
La Paimpolaise était en train
De
vouer, c'était pas si bête,
Un cierge au patron des marins.
Ce
pieux flambeau qui vacille
Mélanie se l'est octroyé, {2x}
Alors
le saint, cet imbécile,
Laissa le marin se noyer. {2x}
Les
bons fidèles qui désirent
Garder pour eux, sur le chemin
Des
processions, leur bout de cire
Doiv'nt le tenir à quatre
mains,
Car quand elle s'en mêl', sainte vierge,
Elle cause un
désastre, un malheur. {2x}
La Saint-Barthélemy des
cierges,
C'est le jour de la Chandeleur. {2x}
Souvent quand
elle les abandonne,
Les cierges sont périmés;
La saint'
famill' nous le pardonne
Plus moyen de les rallumer.
Comme ell'
remue, comme elle se cabre,
Comme elle fait des soubresauts,
{2x}
En retournant au candélabre,
Ils sont souvent en p'tits
morceaux. {2x}
Et comme elle n'est pas de glace,
Parfois
quand elle les restitue
Et qu'on veut les remettre en place,
Ils
sont complètement fondus.
Et comme en outre elle n'est pas
franche,
Il arrive neuf fois sur dix {2x}
Qu'sur un chandelier
à sept branches
Elle n'en rapporte que six. {2x}
Mélanie
à l'heure dernière
A peu de chances d'être élue;
Aux culs
bénits de cett' manière
Aucune espèce de salut.
Aussi,
chrétiens, mes très chers frères,
C'est notre devoir, il est
temps, {2x}
De nous employer à soustraire
Cette âme aux
griffes de Satan. {2x}
Et je propose qu'on achète
Un
cierge abondamment béni
Qu'on fera brûler en cachette
En
cachette de Mélanie.
En cachette car cette salope
Serait
fichue d'se l'enfoncer {2x}
Dedans ses trompes de Fallope,
Et
tout s'rait à recommencer. {2x}
Mélanie
Las canciones picantes
Me han gustado siempre,
Y
estoy muy triste, pues
Hoy día ya no se componen.
Para unirla
al patrimonio
Folclórico de los estudiantes,
He hecho
una,
Quiera Dios que le guste a los compañeros.
Antigua
chica dedicada a la prostitución,
Melanie, la criada del
cura,
Dentro de sus trompas de Falopio,
Se metía los cirios
sagrados.
Cirios de cera de abeja
Más caros, pero mucho
mejores,
¡caramba!, la calidad se paga
en San Sulpicio (1),
como en cualquier parte.
Cuando su buen maestro le dijo: “¿Es
mucho
Pedirte, Melanie,
Que no uses, por delicadeza,
Más
que cirios que no estén aún bendecidos?
Feamente, ella
replica:
“Yo prefiero que lo estén,
pues soy buena
católica”.
Tiene razón, la cosa tiene su lógica.
Ella
coge un cirio prestado en Pascua
Y lo devuelve en la Trinidad.
No,
no, no, no me diga que
Es normal guardarlo tanto tiempo.
En el
funeral de un conocido tonto,
Habiendo visto sobre el ataúd
Un
maravilloso cirio fúnebre,
Se marchó a caballo sobre
él.
Habiendo quedado su marido cogido en una tempestad,
La
Paimpolesa (2) fue a ponerle
Como petición, pues no era tan
tonta,
Un cirio al patrón de los marineros.
La piadosa llama
que oscilaba
Melanie se quedó con ella.
Entonces el santo, ese
imbécil,
Dejó que el marinero se ahogara.
Los buenos
fieles que deseen
quedarse, en las procesiones,
Con sus
cirios
Deben de agarrarlos con cuatro manos,
Pues cuando ella
se pone en medio, santa virgen,
Causa un desastre, una
desgracia,
La San Bartolomé (3) de los cirios
Es el día de
Presentación de Jesús (4).
A menudo cuando los abandona,
Los
cirios están inutilizados,
La santa familia nos lo perdone
Pero
no hay forma de volverlos a encender.
Como ella se remueve, como
se encabrita,
Como hace movimientos bruscos,
Al devolverlos al
candelabro
Están a veces partidos en trocitos.
Y como no
es de hielo,
A veces cuando los restituye
Y se los quiere poner
en su lugar,
Están completamente fundidos.
Y como además, no
es muy honrada,
Nueve de cada diez veces,
En un candelabro de
siete brazos
Ella no vuelve a poner más que seis.
Melanie
en su última hora
Tiene pocas posibilidades de ser elegida,
Pues
para los culos bendecidos de esa manera,
No hay ninguna ocasión
de salvación.
Pero también, mis muy queridos hermanos,
Es
nuestro deber, estamos a tiempo,
De ocuparnos en alejar
Esta
alma de las garras de Satanás.
Y propongo que se compre
Un
cirio profusamente bendecido
Que encenderemos a escondidas
A
escondidas de Melanie.
A escondidas pues esta perdida
Estaría
encantada de metérselo
En sus trompas de Falopio
Y todo
volvería a empezar.
(1) Saint-Sulpice: Iglesia de París.
(2)
Paimpolesa: Habitante de la ciudad de Paimpol en la Bretaña
francesa. Georges Brassens había adquirido una casa en esta
ciudad.
(3) La Saint-Barthélemy: Noche de San Bartolomé:
Matanza de 20 mil hugonotes en Francia, el 24-08-1572.
(4) La
Chandeleur: En la Iglesia católica, fiesta de la presentación de
Jesús en el Templo y de la purificación de la Virgen, en cuya
celebración, el 2 de febrero, se hacía antiguamente una procesión
en la que se llevaban velas de cera o cirios.
Les patriotes
Les invalid's chez nous, l'revers de leur
médaille
C'est pas d'être hors d'état de suivr' les fill's, cré
nom de nom,
Mais de ne plus pouvoir retourner au champ de
bataille.
Le rameau d'olivier n'est pas notre symbole, non!
Ce
que, par-dessus tout, nos aveugles déplorent,
C'est pas d'être
hors d'état d'se rincer l'œil, cré nom de nom,
Mais de ne plus
pouvoir lorgner le drapeau tricolore.
La ligne bleue des Vosges
sera toujours notre horizon.
Et les sourds de chez nous, s'ils
sont mélancoliques,
C'est pas d'être hors d'état d'ouïr les
sirènes, cré de nom de nom,
Mais de ne plus pouvoir entendre au
défilé d'la clique,
Les échos du tambour, de la trompette et du
clairon.
Et les muets d'chez nous, c'qui les met mal à
l'aise
C'est pas d'être hors d'état d'conter fleurette, cré nom
de nom,
Mais de ne plus pouvoir reprendre en chœur la
Marseillaise.
Les chansons martiales sont les seules que nous
entonnons.
Ce qui de nos manchots aigrit le caractère,
C'est
pas d'être hors d'état d'pincer les fess's, cré nom de nom,
Mais
de ne plus pouvoir faire le salut militaire.
jamais un bras
d'honneur ne sera notre geste, non!
Les estropiés d'chez
nous, ce qui les rend patraques,
C'est pas d'être hors d'état
d'courir la gueus', cré nom de nom,
Mais de ne plus pouvoir
participer à une attaque.
On rêve de Rosalie, la baïonnette,
pas de Ninon.
C'qui manque aux amputés de leurs bijoux
d'famille,
C'est pas d'être hors d'état d'aimer leur femm', cré
nom de nom,
Mais de ne plus pouvoir sabrer les belles ennemies.
La
colomb' de la paix, on l'apprête aux petits oignons.
Quant à
nos trépassés, s'ils ont tous l'âme en peine,
C'est pas d'être
hors d'état d'mourir d'amour, cré nom de nom,
Mais de ne plus
pouvoir se faire occire à la prochaine.
Au monument aux morts,
chacun rêve d'avoir son nom.
Los patriotas
Para nuestros inválidos, el reverso de su
medalla,
No es estar incapacitado para seguir a la chicas, ¡hay
que ver!
Sino no poder volver ya al campo de batalla.
El ramo
de olivo no es nuestro símbolo, ¡no!
Lo que por encima de
todo, deploran nuestros ciegos,
No es no poder alegrarse la vista,
¡hay que ver!
Sino no poder mirar más la bandera tricolor.
La
línea azul de los Vosgos (1)será siempre nuestro horizonte.
Y
nuestros sordos, si están melancólicos,
No es por no poder oír
las sirenas, ¡hay que ver!
Sino por no poder oír, mientras
desfila la tropa,
Los ecos del tambor, de la trompeta y del
clarín.
Y a nuestros mudos, lo que los incomoda,
No es no
poder hacer requiebros, ¡hay que ver!
Sino no poder cantar en
coro la Marsellesa.
Las canciones marciales son las únicas que
entonamos.
Lo que agria el carácter de nuestros mancos,
No
es no poder pellizcar las nalgas, ¡hay que ver!
Sino no poder
hacer el saludo militar.
Nunca levantaremos el brazo para saludar,
¡no!
Lo que hace unos carcamales de nuestros lisiados,
No
es no poder correr tras las chicas alegres, ¡hay que ver!
Sino no
poder participar ya en un ataque.
Soñamos con Rosalía, la
bayoneta, no con Ninon (2).
Lo que echan de menos los
amputados de su joya familiar,
No es no poder amar a sus mujeres,
¡hay que ver!
Sino no poder violar a las bellas enemigas.
La
paloma de la paz, la cocinamos con cebolletas.
En cuanto a
nuestros muertos, si tienen todos el alma en pena,
No es por no
poder morir de amor, ¡hay que ver!
Sino por no poder ya, morir en
la próxima ocasión.
Todos sueñan con ver su nombre en el
monumento a los muertos.
(1) Por alusión al testamento de
Jules Ferry, político francés (Saint-Dié, 1832— Paris, 1893)
natural de los Vosges : “...deseo descansar (...) frente a esta
línea azul de los Vosges de donde sube hasta mi fiel corazón la
queja de los vencidos...”.
(2) Rosalie: Los soldados de la
1ª Guerra Mundial llamaban así a sus bayonetas.